Sticker de saison : c’est une collaboration au rythme trimestriel, autour d’un visuel confié à un artiste ou un studio par High Stickers. C’est l’été et c’est Paint 3000 qui s’y colle.

Un sticker rond estampillé d’un visuel inventé par un illustrateur, un studio de design, un graphiste ou un peintre. Deux couleurs, noir obligatoire. Le tout est édité à 1 000 autocollants à retrouver dans les toilettes de ton bistrot préféré, sur une gouttière de ton chemin quotidien ou dans ton resto du midi. Stickers de saison déboule à fond sur le principe de la collaboration.

Deuxième épisode de notre saga à l’année : le Sticker d’été, imaginé par Paint 3000, artiste multicasquettes et tout-terrain.

Que ce soit dans le dessin, le graffiti, la peinture ou le tatoo, Paint 3000 semble sans cesse guidé par une idée naïve, hors des normes, pour se placer à l’extérieur des cadres définis par un conformisme barbant. Développeur web dans une grosse boîte la journée, l’artiste d’origine taïwanaise accorde le reste de son temps à son activité artistique sous un blaze génération 92. « Cela a commencé il y a deux ou trois ans, presque comme une blague. » Au départ attiré par la palette de couleurs « hyper limitée » de son MS Paint 98, celui qui a fait des études d’ingé à Grenoble, et dont les parents n’imaginaient pas un futur en école d’art, a su développer une technique aujourd’hui bien maîtrisée. Dessin, scan, repixellisation puis coloriage via Paint : ces étapes aboutissent à un rendu enfantin, sincère, honnête et instinctif. « Ce qui m’intéresse, c’est d’être dans l’instant présent. Je m’inspire de mon modèle surréaliste, Henri Michaux et de son dessin automatique. » Récemment exposé à la galerie nantaise L’Artichaut, ce touche-à-tout peut aussi jouer la carte musicale et s’immiscer derrière les platines, façon DJ Adibou vendeur de Lo-fi house, lors des soirées du collectif Castle Hood. Musique toujours : Paint 3000 s’apprête à clipper les prémices d’un projet rap à trois têtes, monté avec ses acolytes GÜMS et Diego Matisse. Le tout entre la réalisation de plusieurs fanzines sur lesquels Short Afleur ou encore Jeune et cool, ses alias récurrents, planche. Avant de s’organiser une virée en terres asiatiques à l’automne, histoire de perfectionner son tatouage. Sans contrainte et pour le délire. Toujours.