Stickers de printemps : Sumo

Sticker de saison : c’est une collaboration au rythme trimestriel, autour d’un visuel confié à un artiste ou un studio par High Stickers. Les fleurs bourgeonnent, les oiseaux chantent, voici le printemps de l’artiste luxembourgeois au grand coeur : Sumo.

Un sticker rond estampillé d’un visuel inventé par un illustrateur, un studio de design, un graphiste ou un peintre. Deux couleurs, noir obligatoire. Le tout est édité à 1 000 autocollants à retrouver dans les toilettes de ton bistrot préféré, sur une gouttière de ton chemin quotidien ou dans ton resto du midi. Le Sticker de saison déboule à fond sur le principe de la collaboration.

Pour ce sticker de printemps, High Stickers a confié les clés de la boutique à un artiste confirmé et coloré de la planète Street art : le Luxembourgeois Sumo.

À l’heure de résumer son parcours, Christian Pearson se souvient tout d’abord de l’arrivée fracassante de MTV et de ses B-boys. De « l’énergie procurée par cette vibration des couleurs » made in USA. De son premier grand mur en 1995 aussi. « Pour moi, tout a commencé avec le graffiti », souligne celui qui, à peine sorti d’une résidence artistique à Tokyo, vient de signer sa plus grande exposition personnelle au Luxembourg. Mais, à la fin des 90s, après des études de graphisme à Londres et l’acquisition d’un réseau conséquent, Sumo décida de se distancier de ses quatre lettres. « Je me suis plutôt concentré sur mon personnage. J’ai aussi fait des affiches et des autocollants à la main. Avant, on faisait des tags sur des autocollants. Mais je me suis rendu compte que plein de monde faisait aussi des dessins ! Le support sticker m’a toujours fasciné. C’était un truc à part. Le fait de pouvoir donner des autocollants aux gens. C’est fou de pouvoir les rendre si heureux avec un objet si basique ! »

Son personnage, Sumo le qualifie comme son humeur. Au début, pour marquer le terrain, ses persos étaient agressifs. « Ils gueulaient. » Maintenant, ils sourient. « Cela se ressent dans les couleurs et les traits du visage. C’est le feeling en fait. » Aujourd’hui, à 41 ans et deux enfants, Sumo vit de sa peinture. Le fil rouge de ses toiles monumentales ? Le temps et l’espace. « Je documente le temps d’un côté. Puis je superpose textes et slogans aux multiples couches de peintures. Mes toiles sont comme des extraits d’une image qui pourrait être infiniment plus grande. » Les pinceaux de l’artiste luxembourgeois reproduisent des couleurs vives et acidulées. Comme un sachet de bonbons piquants et épicés.