Sélection de sticker artistes incontournables

Le sticker art comme art urbain post graffiti donne la possibilité aux artistes de matraquer leur blase instantanément et en nombre considérable !Expression d’un ego surdimensionné ou un message à faire passer, certains Sticker artistes ont marqué à jamais les gouttières et les toilettes de bar des plus grandes villes du monde. Voici un petit panorama non exhaustif des Sticker Artistes les plus prolifiques :

Obey

Avec les stickers d’abord « André the Giant Has a Posse » (1989) puis Obey Giant (1998), Shepard Fairey a collé avec frénésie durant des années les villes du monde, rendant à cette « campagne » de collage de stickers une allure de propagande. Cet affichage public à grande échelle a propulsé l’artiste au rang de star des années 2000 au point d’être affiché avec fierté dans le bureau de l’Élysée d’Emmanuel Macron.

BNE

Les 10 000 stickers posés par mois ou la récompense de 2500 $ offerte par le maire de San Francisco pour toute aide relative à sa capture donne une bonne vision de l’ampleur qu’a donné l’artiste à son travail (et il a une page Wikipédia BNE !).

“I don’t see other graffiti writers as my competition anymore,” declare B.N.E. “Now I’m going up against the Tommy Hilfigers, Starbucks, Pepsi. You have these billion-dollar companies, and I’ve got to look at their logos every day. Why can’t I put mine up?” Ses stickers de 3 lettres deviennent si connus et identifiés qu’il décide de créer la « BNE Water fondation »  pour rendre son oeuvre utile et permettre de fournir l’accès à l’eau potable au plus démunis.

L’identité de ce Sticker artiste est à ce jour toujours inconnue.

Sleep is Famous

Ce street artiste, dont l’identité est également inconnue, s’est rendu compte de la dimension de son oeuvre en découvrant une photo de ses stickers postée par un inconnu sur Flickr.

Il déclare avoir donné une nouvelle ampleur à ses créations lorsqu’il a décidé de réaliser ses impressions sérigraphie lui-même. Même s’il préfère laisser libre interprétation à l’observateur, on comprend que c’est la répétition qui fait l’art. Sans message particulier de premier abord, le sticker n’a pas d’autre but que d’être vu, vu et revu.

Arrex Skull

Ce qui distingue ce Sticker artiste de ceux cités ici, c’est la déclinaison démesurée de son sticker initial en forme de crâne, il varie les supports, les formes, on pourrait presque considérer chaque « série » unique. Il réalise ses propres sérigraphies pour laisser libre cours à sa créativité et reproduire et décliner son crâne.

Arrex ou Rx Skull trouve son univers morbide de crâne et de poison dans son passé médical très marqué pour lui et sa famille. L’artiste se défini comme un décorateur d’extérieur 🙂 

Thierry Jaspart

Hurluberlu venu de Liège, le sticker n’est pas son unique forme d’expression, mais au vu du nombre de stickers « Je suis partout » et « J’existe » en Europe et dans le monde, on peut facilement deviner que ça reste un medium privilégié pour Thierry Jaspart. Entre autres performances loufoques que l’on peut trouver sur YouTube ou Facebook, il réalise des « graffitis sonores » qui sont pour lui « une nouvelle façon de vandaliser l’espace public ».

9.10.DO

Même si dans ses interviews, 9.10.DO (Nine.Ten.Do) semble à présent plus porté sur les gueutas que sur les stickers, ce Parisien a tout de même bien retourné sa ville et pas que ! Membre fondateur du crew 4th dimension, il est également à l’origine de Road Dogs (vidéo des Road Dogs), une « meute » qui sillonne l’Europe dans les trains de Fret façon Hobos pour sticker et tagger sur le continent. Ce punk du graffiti et ses crews ont créé tout un univers et ça fait plaisir à voir.

EYE

On ne comprend pas le logo à la première vision, mais une fois qu’on a l’oeil, on le voit partout ! Difficile de trouver des infos sur le ou les créateurs, une seule interview dans laquelle les infos sont données au compte-gouttes. On comprend qu’il s’agit plus d’un groupe de personne. À en croire les hashtags dédiés, les stickers semblent affluer des 4 coins du monde. L’oeil vous regarde, il est partout !

John Hamon

Pas vraiment un Sticker artiste, il s’agit plutôt d’une campagne d’affichage qui ressemble étrangement à des affiches pour une quête de la présidence. A-t-il vraiment sa place ici ? Je ne sais pas, mais la répétition du même portrait au fil des années (depuis 2001) semble tout de même matcher avec les autres Stickers artistes ! Son mantra « C’est la promotion qui fait l’artiste ou le degré zéro de l’art » pourrait s’appliquer à beaucoup de graffeur et Sticker artiste. Il définit cette démarche comme de l’art promotionnel. Il s’invite lors de vernissage ou même directement sur la tour Eiffel via des projections géantes toujours du même visage. En tout cas, on est fan !